Sur le site
revoltes.net (auquel je contribue), nous utilisons une alternative à SarkaSPIP, moins connue, plus difficile à prendre en main, mais puissante :
ACS. C'est une sorte de gestionnaire de squelettes SPIP organisés par composants élémentaires pour en faciliter la personnalisation.
Nous avons également mis en place une forme d'
autogestion du site dès sa création, basée sur une
Procédure de mise en débat d’un texte :
- Tous les coopérateurs peuvent demander la mise en débat d’un texte, même déjà publié, s’ils estiment celui-ci non conforme à nos principes fondateurs. Les administrateurs du site peuvent également décider de mettre en débat un texte avant publication.
- Dans les deux cas, les coopérateurs sont invités à donner leurs avis sous le texte mis en débat, dans l’interface coopérateurs de notre site.
- Après quelques temps de débat, le texte contesté est soit publié, soit remis "en cours de rédaction", si l’auteur désire l’améliorer sur les points contestés, soit refusé, sinon. Les textes refusés sont accessibles aux coopérateurs ainsi que les avis motivant la décision.
- Les décisions sont prises à la majorité des coopérateurs qui se sont exprimés.
- Les décisions d’accepter ou de de rejeter un texte sont TOUJOURS des décisions PROVISOIRES : une décision prise par n coopérateurs peut être remise en cause par au moins n+1 coopérateurs.
- Toute décision d’un administrateurs est provisoire et peut être mise en débat à la demande d’un coopérateur. Un administrateur peut décider de ne pas publier un texte sans non plus le mettre en débat, mais, dans ce cas, tout coopérateur est en droit de contester cette décision.
C'est une solution provisoire sans doute encore bien imparfaite, mais qui permet déjà de commencer à faire fonctionner un site web sans hiérarchisme et sans donner un pouvoir particulier aux administrateurs. Sur revoltes, cette règle est rendue publique dans notre rubrique "Qui sommes nous ?"
ici, dans un article qui précise les valeurs communes qui rassemblent coopérateurs et coopératrices (Pour résumer :
"Nous la seule chose qu’on déteste plus que la gauche caviar, c’est la droite oeufs de lumps"). Ce sont ces valeurs communes accompagnées nécessairement d'une "règle" claire non hiérarchique et explicitement perfectible, qui peuvent fonder des décisions collectives à la fois authentiquement démocratiques et conformes au "contrat social" qui nous réunit.
Il existe également la possibilité de piloter directement la publication d'articles et leur ordre d'affichage en "Une" sur un site SPIP à partir d'un système de vote simplifié : une à 5 étoiles, ou de "j'aime pas" à "bravo !". On peut voir un exemple
ici).
Enfin, on pourrait envisager d'aller encore plus loin en réalisant une intégration poussée d'un système de vote préférentiel (une sorte de "Demexp" non centralisé) à SPIP, pour la rédaction coopérative non hiérarchique de textes de toute nature (y compris bien sûr Chartes, Statuts, Constitution, et autres textes très directement politiques).
Par contre, je pense qu'il faut éviter les forums de type "PhpBB" (comme celui-ci), qui deviennent illisibles dès qu'il y a du monde et du débat, à part pour leurs afficionados de la première heure : c'est un type de site "participatif" qui gaspille énormément de tyemps et d'énergie. Un bon forum doit gérer l'arborecence des messages, des réponses, et des réponses aux réponses, et pas seulement mettre tout ça à la queue-leu-leu.
En ce qui concerne les traductions automatiques, ça ne marche pas : ça génère un espèce de sabir mot-à-mot bourré de contresens désopilants. Par contre, SPIP est nativement multilingue et permet de gérer les différentes traductions d'un même texte.
Enfin, partant du constat que beaucoup de sites militants utilisent SPIP, et que beaucoup de militant-e-s l'ont donc déjà utilisé, je pense qu'il convient de développer très très largement la syndication (contenu complet, éventuellement modéré selon thématique de chaque site) entre nos différents sites pour à la fois obtenir un effet de masse critique au niveau du réseau, une sécurisation de nos publications par leur réplication sur de nombrex sites, ... et ainsi convertir en action commune l'extrême dispersion des efforts de très nombreuses personnes sur nombre de sites trop petits pour atteindre seuls des audiences assez significatives pour peser politiquement. La barre est haute, et se chiffre en millions de personnes. 15 millions, ce serait juste l'équivalent du nombre de manifestant-e-s en Guadeloupe ... mais c'est déjà
plus de deux fois le Fesse-bouc de France !!!
Dans tous les cas, parmis les actions à mener, il serait sans doute utile d'envisager de réunir physiquement (à Paris, sans doute ?) les informaticien-ne-s militant-e-s motivés pour faire converger leurs efforts avec d'autres qui ont déjà avancés sur les aspects théoriques et pratiques des organisations en réseaux non hiérarchiques et non centralisés, pour proposer et développer plus largement et plus rapidement outils pratiques et principes de fonctionnements statutaires qui permettent de développer la démocratie (directe) à très large échelle.